
Je suis feignasse, crainteuse, négligente, surbookée. Au choix.
Ou peut-être un peu tout ça à la fois.
Toujours est-il qu’il m’a fallu tout un mois de réflexion pour enfin aller faire un tour dans la nouvelle boutique parisienne de COS, sise à exactement 5 mn à pied de chez moi et de mon bureau, c’est dire.
Il faut préciser aussi qu’avec juste un an de retard sur la date d’ouverture programmée, j’ai eu le temps de me lasser d’attendre, et surtout de passer à autre chose.
Je suis pourtant passée devant par hasard le lendemain de l’ouverture avec tout sauf le temps de rentrer, mais bien décidée à revenir au plus vite.
Las !
Le plus vite aura mis un mois à se matérialiser…
Mais qu’importe. Ça y est c’est fait, le pèlerinage a été accompli.
J’en avais tellement entendu sur ce magasin et les vêtements que l’on pouvait y trouver, que j’étais passablement excitée à l’idée de pénétrer dans l’antre.
Premier point positif, le vigile à l’entrée est souriant et se fend d’un bonjour accueillant, fait suffisamment rare pour être souligné.
Le magasin est scindé en petits espaces séparés par des portants où sont regroupés les vêtements par thème et par couleur, comme partout aujourd’hui.
A l’entrée, les coloris pastels vous souhaitent la bienvenue. Choix bizarre pour quelqu’un qui comme moi n’est pas franchement attiré par les vert amande, jaune paille, taupe clair ou autre melon fané, déclinés dans des basiques unis ou sur des imprimés tout sauf indispensables. Presque de quoi faire machine arrière dès le départ, tant l’impression d’avoir atterrie chez Devernois ou Montagut se fait pressante…
N’écoutant que mon courage, je poursuis ma visite.
L’espace suivant ouvre des perspectives beaucoup plus réjouissantes : gris, navy, noir, cuir, peau, marinières… on se sent déjà en terrain beaucoup plus familier.
Bizarrement, les vêtements enfants occupent le troisième espace, le quatrième étant de nouveau dédié à la femme, peuplé d’un coté par la nude attitude et sa panoplie de beige, écru, rose poudré, et de l’autre par des coloris vifs et réjouissants comme le printemps qui s’installe.
Beaucoup d’effets drapés et de zips (sur les robes et les tops), quelques robes Hervé Leger(isantes), et une impression globale de se retrouver une décennie en arrière (minimum) à l’apogée de l’ère des créateurs et de la déconstruction du vêtement.



Les matières sont bien plus authentiques et prometteuses que chez H&M. Beaucoup d’unis. Quelques imprimés peu réjouissants.
Peu d’accessoires : un sac pochette très chouette déclinée en plusieurs coloris (daim ou cuir), très peu de modèles de chaussures (sandales et escarpins peu folichons) et encore moins de bijoux.


L’homme est au premier, que je n’ai pas visité.
La déco est simple, murs clairs, moquette gris bleu, étagères en verre…, mais pas spécialement raffinée ni recherchée. La clientèle, du moins le jour où j’y suis allée, est assez âgée, emperlousée, enturbannée, enlunettée large et siglé, botoxée (je m’égare mais pas tant que ça, suite aux bribes de conversation que j’ai pu choper pendant l’attente à la caisse).
J’y suis repassée samedi et là changement de figurants : tous les rayons de la branchitude étaient représentés, ainsi qu’un joli choix de nationalités (Europe, USA, Japon…). Journée à éviter toutefois absolument si vous ne souhaitez pas vous taper un remake de « Fast and Furious » à vous toute seule.
Le personnel est souriant et accueillant et fait rigolo, certaines vendeuses sont exclusivement anglophones et ne parlent pas français. On fait la queue pour essayer comme chez H&M, sauf qu’on ne vous compte pas le nombre d’articles que vous avez choisi : plutôt agréable de ne pas être prise d’emblée pour une voleuse en devenir.
Les cabines sont propres et individuelles avec la même moquette épaisse que dans le reste du magasin.
Petits cafouillages toutefois au moment de passer en caisse. La personne devant moi qui payait par chèque pour un montant supérieur à 300 € a du attendre un bon moment avant de voir son paiement validé (problème informatique apparemment) et les cartes American Express ne sont pas acceptées.
Là encore, les vendeurs préposés aux caisses sont aimables et souriants et vos vêtements sont agréablement pliés et emballés individuellement dans des sachets transparents avant d’être précautionneusement rangés dans le sac du magasin.
Les échanges sont également possibles, comme dans tous les H&M.
Enfin, les prix :
Compter de 30 à 80 € pour un haut. Les jeans et pantalons sont autour de 70 €. Les vestes et blazers tournent autour de 100 / 125 €. Les robes s’échelonnent de 60 à 125 € , les jupes de 50 à 70 €.
Pour le cuir, un très beau blouson à 290 € (et oui quand même), des jodhpurs en peau à 250 € (et oui quand même bis) et la pochette mentionnée plus haut à 100 €. Les chaussures tournent autour de 90 €.
Pour ma part, et comme j’ai un peu fait la visite au pas de charge, j’ai craqué pour un top bleu Klein, un pantalon légèrement carottant et un tee shirt manches longues parfait, les deux derniers coloris encre (navy très foncé quooaa).


Certainement beaucoup d’autres articles auraient pu m’intéresser mais je n’avais ni piscine cet après midi là (pas trop le temps donc), ni crédit illimité gentiment octroyé par ma banque que j’aime d’amour en ces temps pour le moins troublés. Je précise à ce propos (madame T. si vous me lisez…), et non sans une once de fierté, que je suis restée dans les limites du décret de mon post précédent, aucune pièce ne dépassant les 99 €.









- Veste : vintage
- Gilet : American Vintage
- Trench en daim : Oakwood
- Bottines : Colin Stuart
Pour résumer, vous n’avez plus tellement le choix…
Soit vous habitez la région parisienne et vous avez certainement été beaucoup plus rapides que moi et vous connaissez déjà.
Soit vous venez de plus loin et là le rendez-vous est incontournable lors d’un prochain séjour parisien.
Nous n’avons désormais plus rien à envier aux gens du Nord (si ce n’est le bleu dans leurs yeux qui manque à leur décor, Enrico, si tu me lis…).