Ou comment, patience et longueur de temps font parfois moins que force et que rage…
Parce que le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne me suis pas vraiment précipitée dans cette affaire.
Et qu’au final j’aurais peut-être mieux fait, m’évitant ainsi la vautrade annoncée.
Il y a quelque temps de ça, alors que, comme les 2/3 de la blogosphère mode, je cherchais un « boyfriend » à me caler sous la dent, je tombe sur ça :
Tout ce dont j’avais envie, là, sur le moment : du loose, du fatigué, du mou, du dégingandé pas prise de tête.
Le Super Slouchy Skinny de Current Elliott allait devenir à coup sûr MON jean de l’été. Plus seyant et moins vu que le boyfriend, OK, give me five, je suis prête à conclure.
Oui mais non. Parce que ce modèle, impossible de le trouver en magasin en France (du moins moi y en a pas trouvé), et donc impossible de l’essayer au préalable et de me décider quant à la taille.
Au vu du prix de l’engin, de sa coupe particulière, et de tout ce que j’avais pu lire sur les aléas de taille des BFJ de la marque, j’hésite.
Longtemps.
…
Longtemps.
…
Je fais alors le tour du web à la recherche de précieuses informations, pour me retrouver au final avec deux théories également partagées : soit tu prends ta taille (et tu assumes le côté slouchy), soit tu prends une taille en moins (au risque de te retrouver avec un slim lambda).
AAArrrgh…
Dilemme.
Des slims j’en ai des wagons, et ce qui m’intéresse dans ce jean c’est justement son côté usé et fatigué, et sa coupe toute en looseur. Etant entre deux tailles, je choisis quand même (fine mouche) la plus petite des deux et je commande tranquilou mon super Slouny Skichy (j’en ris encore).
Je précise qu’entre le moment où je l’ai repéré et celui où je l’ai commandé, il s’est quand même passé plusieurs semaines de valse hésitation, tellement cette histoire de taille me perturbait (OK je sais, mais on ne pérorera pas ici sur le vide intersidéral de ma vie…).
Comme toujours avec Revolve Clothing, prix bien en deçà de ce que l’on peut trouver en France, frais de port gratuits et livraison hyper rapide (je précise à toutes fins utiles que je leur fais de la publicité totalement gratuite, et que je suis bien d’accord avec vous, je serais pas contre un petit dédommagement).
Donc trois jours plus tard, arrivée de mon nouveau Slouski Chyny…
Ouverture de la pochette, déballage et… cul par terre.
A vue de nez je pouvais rentrer dedans avec mon boyfriend (le vrai), mes deux chats et le poisson rouge, ce qui au final aurait fait beaucoup trop de monde au même endroit.
Je l’essaie quand même (seule ce coup ci) et effectivement je pouvais le mettre et l’enlever sans défaire le bouton. Ça nous a beaucoup amusé (moi et moi même), et on a joué à ça pendant un petit moment en rigolant bien, avant d’être subitement envahie par un lourd sentiment de solitude.
A ce stade, plusieurs solutions se dessinaient :
1/ Inviter du monde à participer à la super fête qui commençait à se jouer dans mon jean.
2/ Le renvoyer et faire un échange.
3/ Innover.
La solution 1 a vite été écartée (mon espace vital et moi n’étant pas vraiment partageurs).
La solution 2 était momentanément impossible (taille inférieure épuisée sur le site, tu m’étonnes). De plus la délicatesse qui me caractérise a voulu que je passe mon pied au travers du trou préformaté de la cuisse en l’essayant, déchirant au passage les fils ténus qui le protégeaient encore.
Restait la 3ème, de solution.
Qui s’est concrétisée par un passage par le lave linge à 90°, suivi de 2 heures de séchage à température maxi. Ça lui apprendra…
Et comme ça n’allait toujours pas, j’ai fini par le renvoyer, en remettant bien en place les étiquettes… (oh ça va hein, si on peut même plus rigoler).
Non je suis juste quelqu’un de bien (on va dire) qui serait incapable d’une telle infamie, d’autant plus que les 4 heures passées dans le lave linge séchant lui avaient remis les idées en place, à mon Skouchy Slinny.
Comme on était d’accord lui et moi qu’on revenait de loin, et pour fêter l’issue heureuse de ce qui aurait pu finir en serpillière, je n’ai pu m’empêcher de lui vider une partie de mon dressing sur les guibols, à mon nouveau pote.
Avec du bleu doré
- Jean : The Super Slouchy Skinny – Current Elliott
- Top doré en lurex : Chattawak
- Top bleu : COS
- Chaussures : H&M et Oasis
Avec des rayures marinées
- Marinière : H&M
Avec du tee pyjamisant
- Tee shirt : Swildens
- Veste : Bel Air
Avec de la fleurette (non libertysante)
- Top : Zara
Avec du bleu de la marine
- Top : Liverny
Et vous ?
Avec votre jean de l’été ?
Ça se passe comment ?